mardi 15 novembre 2011

SYNAPSES ? Les enfants à fort QI risqueraient plus que les autres de tomber dans la drogue

Une manifestante défend l'usage médicinal du cannabis à San Francisco, le 25 octobre. Justin Sullivan/Getty Images/AFP

Est-ce le syndrome de l'adolescent en avance, qui s'ennuie en classe, ou brimé par ses camarades et qui se réfugie dans le cannabis ? Des chercheurs anglais ont trouvé une corrélation entre le résultats d'enfants à des tests de QI et leurs chances d'user de drogue dans leur vie future.

Les enfants qui obtenaient, à cinq et dix ans, des résultats les classant dans le tiers supérieur d'un groupe de 8 000 individus en terme sde quotient intellectuel, risquent nettement plus que les autres d'expérimenter des substances illégales telles que le cannabis, la cocaïne et l'héroïne, une fois devenus de jeunes adultes, rapporte le quotidien The Independent.[1]

L'étude, réalisée par des scientifiques anglais de l'université de Cardiff et publiée aujourd'hui dans le Journal of Epidemiology and Community Health[2], se base sur un groupe d'enfants soumis à des tests de QI en 1970, lorsqu'ils avaient cinq ans, puis en 1975, à 10 ans, et de nouveau interrogés une fois qu'ils avaient atteint les âges de 16 puis 30 ans. A ce dernier âge, environ un homme sur trois (35,4 %) et une femme sur six (15,9 %) avait fait usage de cannabis. Quelque 8,6 % des hommes et 3,6 % des femmes avaient usé de cocaïne dans les 12 derniers mois. "Des tendances similaires ont été découvertes pour d'autres drogues, comme les barbituriques, le LSD et l'héroïne", précise The Independent.

Echantillons exposés au musée des drogues de Mexico. AFP PHOTO/Ronaldo Schemidt

Conclusion : les petits garçons qui se classaient dans le tiers supérieur des tests de QI, à 5 ans, ont 50 % de chances de plus de faire l'expérience des amphétamines et de l'ecstasy avant leurs 30 ans que leurs camarades qui se classaient à l'époque dans le tiers inférieur. Les filles, elles, avaient deux fois plus de chance d'avoir consommé du cannabis ou de l'héroïne dans l'année écoulée.

Selon James White, qui a dirigé cette enquête à l'université de Cardiff, l'âge tendre auquel les enfants ont été testés permet de renforcer le lien de causalité. Les enfants n'ayant pas encore subi une longue influence de leurs écoles respectives, White en conclut que le lien entre QI et risque d'exposition aux drogues pourrait être en partie indépendant de l'éducation.

 

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References

  1. ^ risquent nettement plus que les autres (www.independent.co.uk)
  2. ^ Journal of Epidemiology and Community Health (jech.bmj.com)
  3. ^ Voir tous les articles dans Actualité (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  4. ^ Voir tous les articles dans Planète (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  5. ^ Voir tous les articles dans santé (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  6. ^ Voir tous les articles dans Science (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  7. ^ Voir tous les articles dans société (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  8. ^ (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  9. ^ (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  10. ^ (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  11. ^ (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  12. ^ (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  13. ^ (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  14. ^ (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  15. ^ (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  16. ^ (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  17. ^ Permalien pour SYNAPSES – Les enfants à fort QI risqueraient plus que les autres de tomber dans la drogue (bigbrowser.blog.lemonde.fr)
  18. ^ Alerter (bigbrowser.blog.lemonde.fr)

Source:http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/11/15/synapses-les-enfants-a-fort-qi-risquent-plus-que-les-autres-de-tomber-dans-la-drogue/#xtor=RSS-3208
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