dimanche 22 janvier 2012

Article: Les milices fleurissent aux Pays-Bas

Les milices fleurissent aux Pays-Bas
http://owni.fr/2012/01/21/les-milices-de-quartier-de-la-police-neerlandaise/


Les milices fleurissent aux Pays-Bas

Le 21 janvier 2012

OWNI publie ce témoignage signé Marco Bertolini consacré aux milices néerlandaises. C'est l'histoire d'un citoyen installé dans un quartier bucolique des Pays-Bas et qui découvre un matin que les autorités néerlandaises font appels à des citoyens bénévoles. Autour de lui, de paisibles pères de famille s'éclatent dans des milices de quartier. Un récit initialement paru chez nos amis de MyEurop.

Ce matin-là, coincée entre des factures, une enveloppe bleue du fisc néerlandais et les habituels journaux publicitaires, je pique une enveloppe blanche, de format A5, destinée "aux habitants de cet immeuble". Je m'attends à une campagne de récolte de dons ou une invitation à une démonstration de lingerie coquine. Mais non: c'est une lettre, accompagnée d'un formulaire d'inscription. Elle porte le logo de la municipalité où je réside et celui d'un "réseau citoyen": BurgerNet. Sous ce dernier, une mention étrange: "région de Sécurité, Sud-Limbourg".

Intrigué, je lis le contenu: il s'agit d'une invitation, oui, mais à participer à un réseau de volontaires. Des citoyens qui aident la police à repérer tout individu suspect, personne disparue, auteur d'attaque ou d'incendie dans le quartier. Si la collaboration avec la police résonne toujours mal aux oreilles francophones, évoquant des périodes sombres de l'histoire, il en va tout autrement dans le monde anglo-saxon et germanique, où la participation des citoyens au travail policier est perçu comme une contribution à la vie de la communauté.

Après avoir parcouru rapidement le courrier, signé par le maire et un de ses adjoints, je me connecte au site Internet pour en savoir plus. BurgerNet est né de l'idée d'un ex-policier de Rotterdam en 2008. En 2009, il a été expérimenté dans neufs communes des Pays-Bas. L'évaluation du projet-pilote était positive et les autorités ont donc décidé de l'implanter partout dans le pays. Aujourd'hui, il est actif dans 150 municipalités et compterait 400 000 membres.